Automédon 2012
Le 13 et 14 octobre 2012 s’est déroulé la 12ème édition du salon Automédon et testanddriving.fr y était invité. Récit de notre visite :
Comme à son habitude et malgré une météo peu clémente, les exposants et visiteurs sont au rendez-vous. Si le ciel est gris, les éclaircies viennent du cortège de torpédos, cabriolets et dérivés antérieurs à 1975 qui partent de l’école militaire pour rejoindre le parc des Expositions du Bourget où ils seront exposés sur le parking extérieur pour le restant de la journée.
Les 20.000 m2 du salon n’exposent pas que des voitures. Les motos sont également présentes. Cette mixité auto-moto est encore plus flagrante avec le stand qui rend hommage aux Tricyclecars.
Mi-auto, mi-moto, les D’yrsan «type DS 1927″, “Darmont spécial 1926” et “Sandford” recèlent de curiosités techniques qui remontent pour le premier à 1909. Souvent surnommés “Scarabées automobiles”, ils ont la particularité d’être maniable. Alliant moteur de grosse cylindrée (750 à 1100 cm3) par des bicylindres en V ou des 4 cylindres en ligne et un poids ne dépassant pas les 350 kilos, ils participaient à l’époque à de nombreuses compétitions. Mention particulière pour le Sandford d’origine 100% française au train avant de Morgan et moteur Ruby 4 cylindres.
A cette occasion, les anniversaires ne sont pas oubliés, avec les 50 ans de la Lancia Beta et Renault Rambler. Les stands mis en place par le Lancia Club de France et le Renault Rambler Club de France rassemblent de très belles autos. La Rambler est le fruit d’une association entre la régie Renault et American Motors (AMC) durant l’année 1961, pour une fabrication en 1962. Si la Rambler est une Renault, son look et sa conception sont trop américains pour les routes de notre hexagone limitant ainsi sa production. Seulement 6342 véhicules sortiront en 6 ans de l’usine Renault à Haren (Belgique). Sur les sept modèles exposés, une version blindée du carrossier Chapron attire l’attention des visiteurs. Pour l’histoire, cette voiture fut commandée par la régie Renault dans l’espoir de rejoindre les jardins de l’Elysée mais ses transformations disgracieuses ne feront pas l’unanimité auprès du général de Gaulle qui resta fidèle à la marque aux chevrons après que sa DS lui sauva la vie lors de l’attentat du Petit-Clamart.
La Citroën 2 CV a droit à son stand. Le magasine 2 CV & Dérivés a réunis six modèles des années 50. Celle-ci rencontre toujours autant de succès auprès des passionnés et les anecdotes des visiteurs à son sujet rassemblent toutes les générations. Dans une autre allée, les cabriolets de luxe des années 30 à 50 arborent leurs lignes sculpturales sous le nom des plus grands carrossiers : Bugatti, Salsom, Delahaye….
Automédon nous transporte également aux Etats-Unis avec l’exposition de Hot Rods (californian) aux couleurs flashy et de lows riders aux chromes rutilants et suspensions réglables. Les cabriolets US 60/70 côtoient les impressionnantes Chevrolet Bel air 57, Muscle cars, Chevrolet Impala. Certaines ont même la chance de voir leurs carrosseries caressées par la Pin-up « Miss you » dont le charme et la sensualité des poses ont ravi les photographes.
Les Yougtimer sont aussi présents et le stand, du magazine du même nom, réuni quelques belles européennes. Porsche 930 turbo, BMW 323 i (E21) Baur, Peugeot 204, Renault 5 Gt Turbo cabriolet, Aston Martin et Saab 900, s’exposent avec une belle et rare Honda NSX rouge.
D’autres perles rares se cachent aux coins des allées comme ces exemplaires de Ford Taunus 12 M découvrable et Alfa Roméo Giulia GTC cabriolet.
Chantilly cars prestige a réuni de très jolies voitures avec entre autre une très belle Ferrari Testarossa et Chevrolet Corvette noire. Elles côtoient une jaguar type E cabriolet spéciale, Mercedes 190 sl, Alpine A 110.
Les vendeurs de pièces ne passent pas inaperçus et leur nombre est croissant cette année. Les librairies du salon sont des mines d’or pour les collectionneurs à la recherche du passé de leurs automobiles.
Conclusion : Automedon nous surprend une nouvelle fois. Les visiteurs et exposants sont la preuve de l’engouement de ce salon qui sort de plus en plus de l’ombre de Rétromobile. Simplicité, bonne humeur et traversée du continent américain sont peut être la clé de la réussite de cette 12ème Edition. Vivement l’année prochaine…
Texte et photos: Steve Jolibois